S’indigner, toujours et encore

La précarité ne cesse d’augmenter. Il faut que nous soyons nombreux à refuser cette « fatalité ». Vœux pieux, espoir vain ? En 2013, 453 personnes sont mortes dans la rue dans l’indifférence quasi -générale, la plus jeune avait un jour, la plus âgée 86 ans. Le collectif « Les morts de la rue » (www.mortsdelarue.org), qui leur rend hommage, pense que la réalité « se situe entre trois et dix fois plus ».
L’espérance de vie des sans-abri est de 48 ans contre environ 80 ans pour la moyenne des Français. Les sans-abri sont souvent victimes des pathologies addictives, les agressions, les accidents et les suicides complètent.
Vivre à la rue n’est pas une fatalité, mourir non plus. Le Conseil d’Etat peut énoncer que « le droit à l’hébergement est une liberté fondamentale », le déficit du nombre de places d’hébergement est toujours considérable : 80.000 places pour 150.000 personnes sans domicile (rapport parlementaire du 26/1/2013).
Si l’indignation donne bonne conscience et permet de bien dormir, il y a un moment où cela ne suffit plus.

Pierre TRINSON