Son « Projet associatif » réaffirme la dimension militante de l’EAO-CAD

Trop peu d’adhérents avaient répondu à l’invitation du 12 avril au centre de la Chambrerie. Il n’empêche : une vingtaine de participants ont permis de franchir une étape décisive vers la refonte du « Projet associatif » de l’Entr’Aide Ouvrière, avant son adoption lors de l’assemblée générale du 8 juin prochain.

Le texte, amendé et allégé à la faveur de trois contributions écrites, a été une nouvelle fois passé en revue, commenté et explicité en réponse aux questions des adhérents. Ces échanges animés par Patrick Minier, responsable de la commission Vie associative, ont notamment été l’occasion de réaffirmer, au chapitre des valeurs, la spécificité de l’EAO-CAD : ni un organisme caritatif, ni un simple « opérateur » chargé de mettre en oeuvre les crédits publics, mais bien une association militante. La différence? Son indépendance et sa liberté de parole à l’égard des financeurs.

Cette dimension militante s’exerce et doit se développer grâce à une coopération originale entre adhérents (quelques centaines), bénévoles (environ 140) et salariés (125 permanents, et autant en contrat d’insertion). Une collaboration délicate parfois, qui consiste à articuler deux formes de compétences, mais destinée à apporter un « plus » aux usagers et enrichissante pour tous.

La discussion n’a pas éludé non plus la difficulté croissante que rencontre l’association dont l’un des objectifs est d’assurer l’accueil de toute personne en situation précaire: si l’hébergement pose les problèmes qu’on sait, il arrive que l’accueil lui-même soit problématique face à une précarité accrue et des moyens limités. Dans ce contexte, l’EAO-CAD recherche la complémentarité des actions entre associations, et réclame la transparence de la répartition des financements.