18 septembre : pourquoi la FAS se mobilise

18 septembre : pourquoi la FAS se mobilise

Ce 18 septembre, la FAS Centre-Val de Loire (Fédération des Acteurs de la Solidarité) s’associe aux mobilisations intersyndicales « contre des choix budgétaires qui aggravent la précarité ». La Fédération, à laquelle adhère Entraide et Solidarités, fait « le constat alarmant d’une précarité et d’inégalités en hausse : près de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, un record depuis trente ans. Des travailleurs pauvres qui, malgré un emploi, ne trouvent plus à se loger ou à vivre dignement. Des familles entières contraintes de dormir à la rue, y compris des femmes enceintes et des enfants, faute de places d’hébergement suffisantes : 69 enfants à la rue en Centre-Val de Loire à la veille de la rentrée scolaire, dont 7 de moins de 3 ans ! Des inégalités qui se creusent année après année, laissant de côté celles et ceux qui devraient être protégés en priorité ».

La Fédération régionale alerte également sur l’état des associations du secteur de la solidarité ainsi que des services sociaux « à bout de souffle : la moitié des associations voient leur situation financière se dégrader ; un quart est menacé de disparition. 47% des associations employeuses en Centre-Val de Loire déclarent avoir des problèmes de trésorerie. Les salariés du champ social subissent une pression croissante : surcharge de travail, manque de moyens, perte de sens, absence de reconnaissance et salaires trop bas par rapport aux responsabilités. Le travail social n’est plus pensé comme un investissement de long terme, mais trop souvent comme une dépense compressible, au détriment de la cohésion sociale ».

Sans attendre le prochain gouvernement, la FAS Centre-Val de Loire réitère son jugement sur les actuelles politiques de solidarité : « un raidissement au détriment de la cohésion. Des logiques budgétaires de repli à l’aveugle, axées sur le court terme plutôt que sur la réduction dans la durée des facteurs de précarité.  Les crédits pour l’aide alimentaire pour la région ont ainsi enregistré une baisse de 32% par rapport à 2024. Des approches verticales et autoritaires au détriment de logiques de coopération entre puissance publique et acteurs de la solidarité ».

Elle soutient par conséquent « la mobilisation du 18 septembre, pour des politiques de solidarité robustes et respectueuses de la dignité des personnes vivant des situations de précarité et de difficultés sociales, ainsi que celle du 11 octobre aux côtés du Mouvement Associatif Français, pour des politiques d’aide et de soutien aux associations qui font vivre la cohésion sociale dans notre pays ». La FAS réclame « des mesures d’urgence et une programmation pluriannuelle pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité ; un investissement dans la transition écologique juste ; une politique budgétaire et fiscale qui renforce la cohésion sociale au lieu de l’affaiblir ». En ajoutant que sa mobilisation est celle « des personnes que nous accompagnons, qui subissent la pauvreté et l’exclusion, et des salariés du social, qui tiennent debout des missions essentielles avec des moyens trop faibles… »