Le directeur général, Eric Le Page, a commenté le rapport d’activité adopté à l’unanimité lors de cette assemblée générale, y compris le rapport de gestion. En voici un résumé.
Salariés : leur nombre a diminué d’une dizaine de personnes, à 130 équivalents temps plein, malgré l’augmentation de l’activité, et le nombre des CDD a également diminué (des remplacements n’ont pas été effectués, pour des raisons budgétaires). Le nombre d’absences s’est stabilisé mais reste très élevé (10,4% des heures contractuelles)
Accueil-Orientation : le SAO a reçu 9.174 visites (moins 3,7% en un an) – dont une moitié de personnes d’origine étrangère – qui ont donné lieu à 7.219 prestations, dont 2.562 orientations vers un entretien social à l’EAO. Ces entretiens se sont traduits par 3.659 actes d’accompagnement social. Pour faire face à la pression les horaires ont été réorganisés et l’accompagnement social sur rendez-vous privilégié. Mais la pénurie demeure : sauf urgence, il faut près d’un mois pour obtenir un rendez-vous. Le nombre de places d’urgence est passé l’an dernier de 282 à 415 en Indre-et-Loire, mais l’arrivée de nouvelles familles a fait remonter la pression sur le 115, qui doit trop souvent opposer un refus aux appels (près de 27.000 l’an passé). Aussi, les gens se découragent et la demande baisse. Le fort allongement des durées d’hébergement, faute de solutions, vient par ailleurs annihiler la création de places, puisque le taux de rotation se réduit progressivement.
Le service a évidemment été marqué à la fin de l’an dernier par la laborieuse fusion COLAC-SIAO, que l’Entr’Aide entend bien faire fonctionner de manière efficace.
Le Point Accueil Solidarité a accru son activité avec 151 maraudes de soirée et 57 de jour, qui ont donné lieu à 5.200 contacts et 2.196 actions (hébergement, santé, accès aux droits, etc.). Un atelier lecture dans la rue est engagé avec la SNCF et va tenter de s’implanter cette année.
Santé : une moindre présence du médecin bénévole explique une baisse de 10% du nombre de consultations au cabinet médical (665 en médecine, 54 en psychiatrie, et 912 actes infirmiers), pour un nombre de patients stable. La question de son financement n’est pas résolue. A la Chambrerie, le service des Lits halte soins santé fonctionne à plein. Et l’ATHOBA a une activité en hausse avec 563 séances de soins pour des hommes auteurs de violences conjugales.
Hébergement : le dispositif d’urgence (122 places, sur 280 dans le département) a comptabilisé 40.526 nuitées (plus 16,4% sur un an) et il est complet en permanence. La durée moyenne des séjours (62 jours) a doublé en un an, ce qui fait que le nombre de personnes hébergées (651) a été divisé par deux. Le 115 ne peut proposer chaque jour que 6 à 10 places.
L’hébergement d’insertion (337 places) a enregistré 112.000 nuitées, en augmentation de 6,3% sur un an, qui ont concerné un nombre de personnes stable (686) avec, là aussi, une tendance à l’allongement des durées d’hébergement. Mais les sorties vers le logement ont été en progrès de 15%. L’année a été marquée par la suppression de la restauration collective à Camus et, dans plusieurs centres, par des efforts d’aménagement et d’animation pour que les foyers restent des lieux de vie sociale.
Activité en hausse également à l’épicerie solidaire de Chinon, qui a aidé 247 personnes et propose de nombreux ateliers et animations.
L’insertion par l’activité économique a concerné 240 personnes (194 à Tours et 46 à Chinon), et 37,5% d’entre elles ont connu une sortie positive à l’issue de leur passage. Mais l’année est restée caractérisée par la difficulté à trouver des chantiers, surtout sur le secteur de Chinon, et qu’ils soient suffisamment productifs. Même si l’atelier de Chambray sera bientôt en situation de vendre du mobilier en bois de palettes, l’IAE est une activité en déficit, et l’EAO espère ne pas avoir à la réduire.
L’an dernier 685 stagiaires sont passés par le Centre de formation, qui a réalisé aussi 120 accompagnements socio-professionnels pour les bénéficiaires du RSA. Les actions contre l’illettrisme sont menées avec le concours d’un nombre important de bénévoles. Dans le cadre de son transfert sur le site du siège de l’association, ce service va renforcer son offre de formation pour les publics en situation d’exclusion.
Le directeur général a enfin déploré les difficultés rencontrées pour l’expression des usagers, bien que des élections aient eu lieu au conseil de vie sociale.
Le rétablissement financier
En juin 2013 le déficit prévisible était de 297.000€. En fin d’année, si le résultat d’exploitation reste négatif (moins 96.000) le déficit global est ramené à 10.000€. L’expert-comptable a donc confirmé cette consolidation de la situation financière, qui reste fragile, et le commissaire aux comptes n’a pas relevé d’anomalie, soulignant même l’optimisation du service comptable et l’amélioration de la vie associative.
Tous les rapports ont été adoptés à l’unanimité, et pour finir l’assemblée a modifié trois articles du règlement intérieur de l’association.