Ils sont 45 organisations – syndicats, associations, Fédérations dont la Fédération des Acteurs de la Solidarité – à signer un appel à ne pas promulguer la loi Immigration et à continuer la mobilisation.
Ces membres de la société civile estiment que le vote de la loi pour “contrôler l’immigration, améliorer l’intégration” constitue un point de bascule pour nos principes républicains comme pour la vie des personnes étrangères et de l’ensemble des habitants de notre pays…qui seraient confrontés aux désordres provoqués par cette loi.
Nous ne pouvons accepter de voir le gouvernement et le Président de la République endosser une part conséquente du programme historique de l’extrême-droite : préférence nationale, remise en cause du droit du sol, déchéance de nationalité, criminalisation des personnes sans-papiers, limitations du droit à vivre en famille. Nous sommes consternés qu’une idéologie funeste l’ait emporté sur les faits, que les fantasmes aient triomphé sur la réalité des dynamiques migratoires…
C’est bien un tournant que connaît notre République depuis mardi 19 décembre au soir. Mais le Président de la République a encore, entre ses mains, la capacité d’interrompre cette marche funeste. C’est pourquoi nous lui demandons solennellement de prendre la mesure de l’ampleur du désordre et de la crise sociale et démocratique que cette loi viendrait aggraver et de surseoir à sa promulgation.
Nous sommes et resterons déterminés à défendre un autre modèle de société, loin du rejet et de la haine de l’autre. Nous entendons poursuivre cette mobilisation avec toutes les forces de la société qui s’expriment d’ores et déjà dans les collectivités locales, les universités, les entreprises et dans toute la société civile.