Crédits d’Etat : une répartition très injuste

Le 14 novembre, des représentants des neuf associations ont tenu une conférence de presse commune (photo NR).
Il y a quelques semaines, le gouvernement a débloqué 107 millions d’euros supplémentaires pour l’hébergement des plus démunis. Sur ce total, 810.000 € ont été attribués à la région Centre. Sans qu’il y ait eu concertation, l’Entr’Aide Ouvrière a appris que le préfet de Région avait décidé de répartir ainsi cette somme :
– Loiret : 703.000 €
– Indre-et-Loire : 77.000 €
‘- Eure-et-Loir : 30.000 €
Une lettre de protestation a été adressée en octobre au préfet d’Indre-et-Loire, signée avec l’EAO par la Croix-Rouge, le foyer Albert-Thomas et le Secours catholique.
Cette répartition ayant été confirmée, c’est maintenant neuf associations tourangelles qui écrivent aux parlementaires du département:
« Nous avons eu l’occasion de vous alerter l’an passé sur la répartition régionale des crédits du BOP 177. Il s’agit des crédits affectés à la prévention de l’exclusion et à l’insertion des personnes vulnérables.
Les décisions sont prises par le préfet de Région assisté par la Direction régionale des Sports et de la Cohésion Sociale. Dans notre région cette répartition se fait au détriment de notre département et au bénéfice du Loiret, alors que la situation des personnes précaires est très semblable. L’intervention de nombre d’entre vous avait permis une amélioration de cette situation. Elle aura été hélas de courte durée.
Cette disparité au détriment des personnes démunies de notre département n’est pas acceptable. Nous vous rappelons que le département du Loiret compte environ 1.000 places
d’hébergement d’urgence, contre 400 en Indre-et-Loire. Nous sollicitons votre intervention auprès du préfet de Région afin que ces décisions soient revues… »

Ce courrier est signé par :
Secours Catholique, Croix Rouge Française Tours, Albert Thomas, La Barque, Chrétiens Migrants, Coallia, Cimade, RESF, Entr’Aide Ouvrière.

Il est vrai que depuis l’an dernier le nombre des places d’urgence est passé dans le département de 133 à 268. Mais, d’une part, les besoins demeurent insatisfaits : chaque soir en ce moment 70 à 80 personnes restent à la rue; et d’autre part ces efforts incontestés n’enlèvent rien à l’injustice de la répartition des nouveaux crédits.