Toute la presse a évoqué fin août le « baromètre » des enfants à la rue publié par l’UNICEF et la Fédération des Acteurs de la Solidarité (https://www.federationsolidarite.org). À la veille de la rentrée scolaire, « au moins » 2 043 enfants dormaient dehors en France, un nombre en augmentation de 120% depuis 2020. L’agglomération tourangelle connait le même problème. Les quelque 800 places d’hébergement d’urgence font le plein et le 115 ne peut satisfaire toutes les demandes, qui ont augmenté de près de 50% depuis deux ans. Elles émanent souvent de familles entières avec enfants. Couramment, plus de 30 enfants restent à la rue, dont parfois quelques-uns de moins de 3 ans !
Tout récemment à Chambray-lès-Tours, un centre de 128 places a été inauguré – l’Oasis, géré par l’association Émergence. Il remplace une structure d’environ 70 places, mais la capacité d’accueil totale du département n’est quasiment pas augmentée car parallèlement le nombre de places en hôtel a été réduit. Tous les intervenants de ce secteur social, professionnels et bénévoles, et toutes les associations citoyennes s’épuisent en vain. Jusqu’à l’été dernier la Ville de Tours s’est mobilisée afin de prolonger l’hébergement d’urgence de quelques familles. A l’évidence ce n’est pas une solution pérenne. Les services de l’État sont dans l’attente de nouvelles orientations et d’un nouveau budget, mais les prévisions ne sont pas bonnes. Au mieux, les moyens resteront identiques à ceux de l’an dernier, alors que les besoins ne cessent d’augmenter.
L’association Entraide et Solidarités ne peut se satisfaire du statu quo. Elle en appelle à tous les parlementaires d’Indre-et-Loire et aux élus locaux pour qu’ils se tiennent prêts à exiger les moyens nécessaires. Elle propose à tous les intervenants du secteur de réfléchir ensemble à des propositions et à des actions pour contribuer à la résorption du sans-abrisme, en priorité quand il concerne des enfants.