Après deux mois de mise à l’abri pour 80 personnes – et plus de 150 bénéficiaires au total – le CTRO (Centre technique régional omnisports) a fermé ses portes comme prévu le 2 avril. Dès le lendemain, 54 personnes se retrouvaient sans solution d’hébergement. Le collectif Pas d’enfant à la rue a fait en sorte que ces familles puissent passer trois nuits au Palais des sports. Le maire de Tours, Emmanuel Denis, ayant vainement demandé au préfet de trouver une solution, a décidé vendredi 5 avril d’ouvrir pour un mois le gymnase Racault : « L’hébergement d’urgence n’est pas notre compétence ; nous sommes hors cadre légal, hors cadre budgétaire, mais l’humanité nous somme de répondre ». Le soir même, une dizaine de tentes et le matériel nécessaire y étaient installés, et la gestion confiée à notre association.
Ce lundi, le gymnase voisin du jardin botanique abritait 47 personnes, des ménages avec enfants, orientées ici par les services de la Ville. Entraide & Solidarités a constitué une équipe de 7 personnes pour assurer une présence 24h sur 24, et sa cuisine centrale fournit la restauration. Notre association a également recours à des bénévoles, en appui de ses salariés, et lance un appel à des volontaires qui peuvent intervenir en semaine de 16h30 à 20h30 salle Paul-Racault (12 rue Louis-Desmoulins) : merci d’indiquer votre téléphone, votre e-mail et vos disponibilités à mathieu.lagarde@entraide-et-solidarites.fr
La Ville de Tours prévoit d’engager environ 50 000 euros pour une action qui ne relève pas de sa responsabilité. Mais elle en demandera le remboursement à l’État, et introduira un recours en justice en cas de refus. Il s’agit donc d’un geste non seulement humanitaire mais aussi politique, comme l’ont déjà fait Bordeaux, Grenoble, Lyon, Rennes et Strasbourg.