Belle représentation d’Entraide et Solidarités(*).
Impossible de réduire une matinée d’échanges à quelques lignes, alors puisons dans le « mot du président (**) » : Avec les mouvements migratoires, le secteur de l’hébergement continue de se dégrader. Année après année, l’hébergement poursuit sa progression en nombre de places mais aussi en durée d’hébergement, et conduit au paradoxe : « plus il y a de places moins il y a de places disponibles ! ». 2016 voit la création des CAO (Centre d’accueil et d’orientation), outil politique mobilisé (en dehors de toute régulation locale) pour démanteler la jungle de Calais, puis les campements de Paris.
En aussi grande détresse que les personnes transitant par les CAO, alertons sur la situation de personnes présentes sur nos territoires qui bénéficient au mieux d’un accueil à la nuit dans des conditions d’hébergement extrêmement précaires. Que l’hébergement soit rudimentaire, ou même inexistant, notons la très forte pression qui pèse sur les associations offrant des services complémentaires (accueil de jour, domiciliation, restauration…), certaines sont en limite de rupture. Aussi relayons la plateforme de propositions élaborée par la Fédération des acteurs de la solidarité pour les élections 2016, notamment :
- « Introduire un droit effectif au travail des demandeurs d’asile dès la délivrance du récépissé de la demande d’asile. » (proposition 23)»
- « Lancer un plan national pour l’intégration dès l’arrivée des personnes sur le territoire comprenant l’apprentissage du français, l’accès à une formation professionnelle, à l’IAE et au service civique pour les jeunes.» (proposition 24)
- « Accorder un titre de séjour permettant l’accès au travail et au logement aux étrangers qui n’ont pas été éloignés dans un délai de deux ans après leur entrée sur le territoire français notamment en raison de leur situation familiale personnelle et professionnelle ou du refus de leur pays de les accueillir. » (proposition 25)
« Ces quelques mesures permettraient d’atténuer considérablement la situation de crise que nous vivons autour de la question migratoire. »