Le texte réglementaire du Fonds européen d’Aide aux Plus Démunis (FEAD), qui sera mis en oeuvre en 2014, stipule que « l’assistance alimentaire et/ou les articles d’assistance matérielle de base sont fournis gratuitement aux personnes les plus démunies, sans exception. »Le FEAD interdit donc toute forme de participation financière des bénéficiaires sur les produits issus de l’aide européenne, et impose de fait la distribution gratuite. Ce qui remet en cause l’un des principes fondamentaux d’intervention des épiceries solidaires. En effet, les épiceries solidaires ont instauré une participation financière symbolique, fixée entre 10% et 30% de la valeur « réelle » des produits. Cette participation s’inscrit dans un souci de respect de la dignité et de l’autonomie des personnes. Le fait de choisir librement les produits dans les rayons et de les payer, comme n’importe quel « client », même à un prix symbolique, affranchit les personnes d’un sentiment de dépendance. Il permet d’inscrire les personnes dans une véritable dynamique de droit commun. Et d’éviter, autant que possible, un sentiment de « déclassement » et de stigmatisation.
Les économies réalisées sur le budget alimentaire sont affectées par les personnes à un projet d’insertion sociale : reprise du paiement d’un loyer pour éviter l’expulsion, soins de santé (optique, dentaire), règlement d’une dette d’énergie etc. »
Aussi, l’Association Nationale de Développement des Epiceries Solidaires (ANDES) lance une pétition intitulée » Défendons le modèle des épiceries sociales et solidaires » pour interpeller l’État sur la place des épiceries sociales et solidaires dans les dispositifs publics de soutien à l’aide alimentaire.
Voilà pourquoi, vous citoyens, maintenant informés, êtes invités à signer la pétition si vous en avez convenance :
Signature en ligne ou à l’Épicerie solidaire – Entr’Aide Ouvrière 12 quai Pasteur 37500 CHINON
Rédigé par Jean-Noël Rouet et Solène Body pour l’Embarcadère, Epicerie solidaire – Entr’Aide Ouvrière de Chinon.