Main d’œuvre étrangère : un cas d’école à Tours

Main d’œuvre étrangère : un cas d’école à Tours

La préfecture d’Indre-et-Loire avait ordonné la fermeture administrative du restaurant « Le Chien fou » à Tours, pour tout ce mois de mai, pour cause de « travail illégal ». Un contrôle de la Direction régionale de l’Emploi, du Travail et des Solidarités en décembre dernier avait constaté que trois personnes sans titre de séjour avaient été employées, deux déboutés du droit d’asile et un entré illégalement. Après quoi plusieurs autres restaurateurs avaient pris peur et mis fin aux contrats de jeunes « alternants » étrangers.

Hier, le tribunal administratif d’Orléans, saisi en référé, a ordonné la suspension de l’arrêté préfectoral, et le restaurant tourangeau a pu rouvrir « sans délai ». Cet épisode illustre d’une part le fait que des immigrés peuvent résoudre le manque de main d’œuvre des métiers « en tension »; et d’autre part le problème des délais administratifs par exemple pour l’octroi d’un récépissé de demande d’asile (plusieurs mois) qui font que des migrants, bien qu’au travail, se trouvent en situation de non-droit…