Après la démission du maire de Saint-Brévin-les-Pins dont les biens ont été incendiés (photo), Pascal Brice, président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité (à laquelle adhère Entraide & Solidarités), a exprimé vendredi dernier dans Ouest-France notre consternation face à la gravité de la situation en raison de l’abandon des élus et de nos associations face aux menaces perpétrées à l’encontre de centres d’accueil d’étrangers. Pascal Brice pointe du doigt une politique d’accueil non assumée de la part de l’État, laissant place à une instrumentalisation politique amenant à ces situations inacceptables d’intimidation, de menace et de violence à l’encontre des élus et des adhérents de la Fédération.
« Il faut un sursaut face à ce qu’a subi le maire, ces violences, cette instrumentalisation, cette manière qu’a l’État de ne pas assumer une politique d’accueil organisée et maîtrisée. (…) Tout se passe très, très bien quand les choses sont anticipées, préparées avec les élus et que ceux-ci sont accompagnés, et protégés quand ils sont menacés ». Il confirme son adhésion à un accueil de meilleure qualité par une répartition sur l’ensemble du territoire mais souligne que cela suppose un engagement de l’État pour « une politique d’accueil organisée et maîtrisée, qui garantit la tranquillité des étrangers que nous accueillons et la tranquillité des habitants » et « de se donner des moyens, politiques, financiers que l’État ne se donne pas…Au gouvernement donc, d’assumer enfin pleinement cette politique en accompagnant les acteurs élus et associatifs et en combattant avec fermeté les auteurs et les violences à l’encontre de celles et ceux qui accueillent et accompagnent les étrangers ».