Dès juillet 2010 les associations ont alerté la Ministre de la santé sur le risque de démantèlement de l’Aide médicale d’Etat. Ce dispositif permet aujourd’hui l’accès aux soins des étrangers les plus précaires sur le plan économique et administratif.
La remise en cause de ce dispositif aura des conséquences catastrophiques, non seulement pour les personnes qui pouvaient y avoir recours, mais également en matière de santé publique.
L’expertise sanitaire et sociale des acteurs de terrain n’a pas été entendue. Le vote de l’Assemblée nationale qui va encore réduire l’accès à l’AME aboutit à :
Eloigner les plus pauvres des structures de soins. La prévention et le suivi médical régulier seront entravés et les personnes seront soignées à un stade plus avancé de leur pathologie. Cela compromettra l’efficacité du traitement et coûtera plus cher à la collectivité.
Retarder les soins lourds pour ceux qui en ont le plus besoin en mettant en place des procédures de contrôle inutiles :
Réduire le panier de soins auquel les bénéficiaires de l’AME ont accès.
L’Entr’Aide Ouvrière soutien la demande des 900 organisations rassemblées par la FNARS, l’ODSE et l’UNIOPSS qui demandent au gouvernement de revenir sur ces mesures injustes, discriminatoires, financièrement lourdes pour la collectivité et contraires à toute logique de santé publique.
Pour le conseil d’administration de l’Entr’Aide Ouvrière,
Le Président
André Ledoux