Depuis la mi-juillet, une nouvelle résidence de 27 chambres et 55 places est ouverte dans l’agglomération et héberge des femmes et des enfants victimes de violences conjugales. Notre association a saisi l’opportunité d’acheter cet établissement grâce notamment au souhait des anciens propriétaires, M. et Mme Capon, d’y voir un lieu à vocation sociale. L’État a accepté d’en financer le fonctionnement pour 45 places, le Département pour les 10 autres, et nous avons recruté une équipe de neuf professionnels – animée par Laure Houdayer – que viendront renforcer quelques bénévoles.
Une petite foule d’invités a participé le 3 octobre à l’inauguration du lieu, baptisé le Petit Clos, où Catherine Scaviner, présidente d’Entraide et Solidarités, a notamment accueilli Sandrine Jaumier, secrétaire générale adjointe de la préfecture, Guillemette Rabin, directrice départementale de l’Emploi, du Travail et des Solidarités, Valérie Jabot, vice-présidente du Conseil départemental chargée de la prévention et de la protection de l’enfance, de nombreux salariés, administrateurs et partenaires associatifs…
Après avoir présenté l’établissement, la présidente a remercié tous ceux qui ont contribué à son ouverture, dont le président de la Métropole et maire de Joué-lè-Tours Frédéric Augis. Et coiffant sa casquette de militante, elle interpellait les représentants de l’État et les parlementaires présents sur deux points cruciaux. D’une part l’hébergement d’urgence qui manque toujours cruellement de places en Touraine : « certains soirs une vingtaine d’enfants dorment dans la rue à Tours. Cette situation n’est pas acceptable et c’est si injuste… ». L’autre problème d’actualité est le financement du Centre de Prise en charge des Auteurs de violences conjugales (CPCA) que nous portons sur l’ensemble de la région : « sa subvention a été réduite de moitié cette année et il nous manque 150 000€ pour remplir cette mission oh combien indispensable. Nous allons devoir licencier et réduire fortement notre accompagnement sur les différents départements. Ce qui est dramatique car cela va probablement engendrer un impact négatif sur la récidive et donc générer encore plus de femmes victimes… »
Pierre-Alain Roiron, sénateur, et Laurent Baumel, député, ont à la fois félicité l’association pour la création de cet établissement et assuré qu’ils feraient le maximum pour défendre cette cause « majeure » qu’est la protection des femmes et enfants victimes de violences. En reconnaissant que « le climat national n’est pas hyper-favorable à tout ce qui concerne la solidarité »…

Des élus ont visité les lieux sous la conduite de Christelle Dehghani, directrice d′E&S (à droite)


