Dans la soirée du 26 janvier, plus de 240 bénévoles – membres d’associations dont Entraide & Solidarités, « simples » citoyens volontaires, fonctionnaires de l’État et de la Ville, élus…- ont parcouru les rues de la ville pour aller au-devant des sans-abri. Pour la deuxième année, la municipalité tourangelle avait décidé de participer, comme beaucoup d’autres grandes villes, à la « Nuit de la solidarité ». Elle doit permettre de recenser les personnes qui dorment dehors, les interroger sur leur situation et leurs besoins, les informer des divers dispositifs qui peuvent les aider. Un questionnaire, simplifié par rapport à celui de l’an passé, permet de consigner ces données.
Cette année, dans le cadre du plan Grand Froid, le gymnase municipal des Fontaines, à Tours sud, était ouvert et mettait à l’abri une trentaine de personnes. Et il pleuvait ! Il ne serait donc pas étonnant que, dans quelques jours, le bilan de l’opération fasse état d’un petit nombre de sans abri rencontrés (l’an dernier, 39 avaient été recensés). On sait pourtant que le nombre des personnes sans hébergement stable est bien supérieur dans l’agglomération. Alors où sont ces personnes ? Dans les hébergements d’urgence, dont le nombre a considérablement augmenté ces dernières années pour atteindre environ 800 places. Mais aussi chez des amis ou connaissances, dans des squats, sous des tentes notamment en bord de Loire mais parfois en dehors des limites de Tours. Par conséquent non recensés lors de ces soirées. Il serait donc utile que la Métropole s’associe aux « Nuits de la solidarité ».