Mercredi 5 décembre, la nuit était tombée depuis longtemps déjà lorsque la place de la Préfecture a vu affluer les militants rassemblés pour cette nouvelle « nuit de la solidarité ». Et pas seulement des militants, mais aussi des salariés, des bénévoles, et nombre « d’usagers » de la douzaine d’associations à l’origine de la manifestation.
Au plus fort du rassemblement et malgré le froid piquant, il y avait sans doute plus de quatre cents manifestants à s’exprimer ainsi aux grilles du représentant de l’Etat. Autant de personnes qui ne connaissent que trop bien le problème une nouvelle fois mis sur la place publique, au sens propre : le manque de places d’hébergement d’urgence en Touraine, et le manque de crédits pour faire face à tous les aspects de cette précarité grandissante.
Les grands discours n’étaient donc pas nécessaires. Au nom de tous les organisateurs, il suffisait à Brigitte Bécard, déléguée épiscopale à la solidarité, de rappeler les revendications immédiates pour faire en sorte qu’on ne laisse plus chaque soir jusqu’à cinquante personnes à la rue, voire davantage : une table ronde entre Etat, élus, associations et usagers, « pour un dispositif d’hébergement d’urgence et d’accès au logement non-saisonnier et pérenne » ; et des places supplémentaires, en les réquisitionnant si nécessaire. Le président de l’EAO, André Ledoux, annonçait ensuite à ce propos qu’une discussion était en cours pour l’ouverture d’un local près de la gare de Saint-Pierre-des-Corps. Et remerciait chaleureusement tous ceux qui avaient répondu à cette initiative inter-associative.
Quelques autres associations ont pu s’exprimer brièvement, en présence également d’élus écologistes, communistes et du Parti de gauche. Les parlementaires, la Ville, le Département n’étaient officiellement pas représentés.
Un orchestre ’jeune’ a réchauffé l’atmosphère. C’était bien utile. La soirée s’est poursuivie avec Sandwichs et Merguez . Finalement plus de 20 personnes ont dormi sur place dans un froid glacial parmi eux une famille de 7 personnes, véritables sans abri, qui ce soir là n’ont trouvé que cette ‘solution’.
Le lendemain la place de la préfecture a retrouvé ses voitures…
Et l’attente de solutions demeure..
Les trois députés socialistes du département rencontrent le préfet le 10 décembre