La Fédération des Acteurs de la Solidarité, à laquelle adhère Entraide & Solidarités, a réuni début janvier son congrès national à Rennes.
Ce fut évidemment l’occasion de présenter sa plateforme de propositions pour les années à venir, qu’elle n’a pas manqué de soumettre aux candidats à l’élection présidentielle (Voir les propositions).
En introduction à ce document très détaillé, la Fédération distingue dix « chantiers » principaux présentés comme suit.
La pauvreté s’enracine à haut niveau dans notre pays. Elle n’a pas explosé avec la crise sanitaire mais ne disparaitra pas sans une puissante mobilisation collective que les élections présidentielles doivent susciter.
Plus de 11 millions de personnes sont pauvres en France, soit plus de 16 % de la population.
L’investissement social durable dans la lutte contre la pauvreté devrait constituer à la fois une urgence et un axe majeur du prochain quinquennat.
La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) met en débat des propositions afin que cet investissement collectif dans la durée comporte notamment dix chantiers principaux :
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Un revenu minimum revalorisé et simplifié pour lutter contre le non accès aux droits qui demeure un fléau, accessible dès 18 ans pour tout jeune qui en a besoin.
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Un droit à l’alimentation en quantité nécessaire, mais aussi en qualité contribuant aussi à la transition écologique.
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La reconnaissance et la valorisation du travail social, commençant par une augmentation des salaires des professionnel.le.s, leur accès renforcé à la formation continue, la promotion des métiers et l’augmentation des moyens dédiés à l’accompagnement des personnes en précarité.
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La relance du logement social combinée à un effort majeur de lutte contre la précarité énergétique des ménages les plus défavorisés.
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Une politique pluriannuelle de l’hébergement à travers une loi de programmation « de la rue, à l’hébergement et au logement » fondée sur un diagnostic territorialisé partagé des besoins des personnes sans abri et mal logées et une sortie des nuitées d’hôtels vers des modes d’hébergement comportant les moyens d’un accompagnement social durable.
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Un accès effectif aux soins, notamment à la santé mentale, des personnes en situation de précarité et d’exclusion.
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L’intensification de la lutte contre le chômage de longue durée, par le soutien à l’insertion par l’activité économique et à Territoires zéro chômeurs de longue durée.
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La mobilisation auprès des femmes en précarité notamment pour l’hébergement et la lutte contre les violences qu’elles subissent.
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Une sortie de la précarité par l’accès au séjour et au travail des personnes étrangères qui y ont droit.
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La territorialisation des politiques de solidarité sur la base d’un socle national de droits renforcés pleinement effectifs et d’un partenariat loyal et équilibré, permettant un accompagnement décloisonné et durable des personnes mobilisant l’ensemble des acteurs – personnes concernées, État, collectivités, associations, intervenants de soins, acteurs de l’insertion par l’activité économique, entreprises, bailleurs, etc – pour sortir de la pauvreté.