En France avec sa famille depuis une dizaine d’années, et de nationalité française depuis sept ans, Anzor est venu de Tchétchénie, où il était commerçant. Sa femme parle plutôt bien le français, « grâce à sa mémoire visuelle », dit-il, et ses quatre enfants, scolarisés ici bien sûr, sont parfaitement francophones. Mais lui a encore des progrès à faire en « Français langue étrangère ».
Il ne parle pas beaucoup français à la maison, et fréquente des compatriotes, ce qui n’aide pas à progresser. Par contre, il a travaillé en chantier d’insertion « espaces verts », à Amboise puis à l’Entr’Aide Ouvrière à Chambray, « et là j’étais obligé de parler français ». Anzor aidait même les autres salariés en insertion qui ne comprenaient pas tout du fonctionnement des machines ou des règles de sécurité.
Et en parallèle de son contrat d’insertion, il a intégré un parcours de formation au français dirigé par Catherine, parcours qu’il prolonge maintenant au rythme de trois demi-journées par semaine.
Une formation qui alterne l’oral et l’écrit. « J’avais fait de l’anglais à l’école, je connaissais donc déjà l’alphabet latin. Le français est une belle langue, j’arrive à comprendre mais c’est plus difficile de parler, surtout la conjugaison. Chaque personne est différente…» ajoute-t-il, comme pour s’excuser de ne pas maîtriser encore notre langue.
Au Centre de formation, Anzor apprécie par ailleurs « le contact avec les autres et les informations qu’on peut recevoir dans tous les domaines ». Sa priorité est le travail et s’il trouve un emploi – il a aussi obtenu le CACES, certificat d’aptitude à la conduite en sécurité – il devra sans doute arrêter les cours. Mais d’ores et déjà il remercie chaleureusement « l’Entr’Aide et tous ses services… ».