Le président du Conseil départemental du Bas-Rhin a décidé de supprimer les financements du Département pour l’hébergement, les accueils de jour et l’accompagnement social des personnes et familles sans-abri (au total – 640 000 €). La FNARS, à laquelle adhère l’EAO-CAD, craint « un effet de contagion sur d’autres collectivités locales«.
Elle appelle ses adhérents à la vigilance à propos des risques de désengagement sur leur territoire, et le cas échéant à l’alerter pour une réaction « adaptée et collective« . Elle recense ces initiatives pour une saisine à venir de l’Association des Départements de France.
D’ores et déjà, avec les 33 autres associations nationales qui constituent le Collectif des Associations Unies, la FNARS signe une lettre ouverte au président du Bas-Rhin, exprimant « colère et consternation » après une décision « qui aura des conséquences dramatiques…Elle entrainera inévitablement des fermetures de places, une réduction des moyens des accueils de jour des sans‐abri, femmes seules ou familles, touchant une dizaine de structures, avec pour conséquence inévitable une augmentation immédiate du nombre de personnes à la rue« …
Le Collectif des Associations Unies « considère qu’il serait inacceptable que la réduction des dépenses publiques et le bras de fer entre l’État et le Département se fassent sur le dos des personnes les plus précaires et des associations qui les accompagnent…Les personnes mal‐logées n’ont pas à être otages et finalement victimes des désaccords entre l’État et les collectivités locales sur le financement des politiques de solidarité.
Pour ces raisons, le collectif vous demande d’engager une concertation avec l’État et les associations permettant de pérenniser les réponses en matière d’accueil d’hébergement et d’accompagnement des plus démunis dans le Bas‐Rhin… »