Du 22 au 25 novembre, plusieurs dizaines d’étudiants de l’Institut du Travail social ont été mobilisés par la préfecture pour mieux connaitre les sans-abri vivant dans la Métropole tourangelle. Munis d’un questionnaire élaboré par la Direction départementale de la Cohésion sociale, ils sont allés à la rencontre des personnes accueillies dans les centres d’hébergement d’urgence, les abris du plan hivernal, en hôtel, ou encore les maraudes.
Le questionnaire, anonyme bien sûr, permettait de situer le sans-abri selon son sexe, sa tranche d’âge, son état civil, son niveau de diplôme. Il était destiné à savoir d’abord depuis combien de temps la personne est sans solution de logement, les démarches entreprises pour y remédier, les derniers hébergements trouvés. Les questions portaient ensuite sur la santé et l’hygiène, l’emploi et les revenus, la vie sociale, le recours ou non aux différents services. Enfin, l’interrogation faisait le tour des besoins par ordre d’importance, de l’accès aux soins au chargement du téléphone, en passant par les moyens de transport et l’aide aux démarches administratives.
Comme les autres associations qui gèrent des hébergements d’urgence ou une maraude, Entraide et Solidarités a accueilli les étudiants-enquêteurs, et organisé les rencontres avec les personnes hébergées provisoirement. Depuis plus d’un an, notre association réclamait avec d’autres une opération « nuit de la solidarité », pour recenser les sans-abri selon des modalités un peu différentes et partout où on sait pouvoir les rencontrer. L’opération conduite par la préfecture l’a été dans le cadre du PDALHPD (Plan départemental d’action pour le logement et l’hébergement des personnes défavorisées). Il n’est pas dit, hélas, que son but est de mieux répondre aux besoins, mais de « mieux les définir et fluidifier l’accès aux hébergements d’urgence »…Les résultats en seront toutefois attendus avec intérêt.